Vous n’y seriez jamais allé

Celles que l’on voit, mais qu’on ne regarde pas. Celles délavées, celles cachées, celles qui ne payent pas de mine. Ces façades, ce sont celles de restos dans lesquels on ne serait jamais entré, si on ne nous avait pas glissé à l’oreille qu’à l’intérieur, se cachent la crème de la crème de la gastronomie chinoise.

Et pour partir à la chasse de ces trésors cachés, on s’est fait embarquer dans un food tour à l’assaut du quartier de Belleville avec Rice Club. Le concept ? Un déjeuner voyageur pour découvrir les adresses les plus pointues, fréquentées par la communauté chinoise elle-même. On pique une entrée à droite, un petit dessert à gauche, et on saute de cuisine en cuisine pour construire le menu parfait.

Premier arrêt ? “J’suis là”, un micro-resto niché en effervescence dans lequel on découvre que les racines de lotus se dégustent en brochette et que le mapo tofu mi-ferme mi-mou se pimente aussi bien qu’il se déguste.
On attrape ensuite une marmite d’aubergines et de tofu au travers de la porte de “Le Grand Bol”, avant de continuer notre épopée (rien que ça) vers “Best Tofu”. Il ne faut pas se méprendre par ce traiteur-resto aux allures de pharmacie, car ici se cache le meilleur tofu de la ville. On y chope des bao (qui, en Chine, s’apprécient au petit-déjeuner), du riz gluant avec son bouillon, et des you tiao à tremper dans de la fleur de tofu sucré. C’est alors qu’aux “Bons Amis”, on récupère quelques galettes aux radis blancs, pour le croquer dans le parc du coin.
Et comme si ce n’était pas assez, on finit notre voyage au “Pavillon des Pivoines”, au nom aussi poétique que ce que l’on déguste à l’intérieur : des tangyuan moëlleux au sésame noir et une infusion de baies de goji et de fleurs de chrysanthème. Le bouquet final, en somme.