Un interrogatoire au théâtre

Place Charles Dullin. 21h. Un mystère à résoudre. Une tête coupée. Trois individus. Une scène de crime de théâtre pour rétablir la vérité. À moins que celle-ci ne soit impossible à comprendre.

Ce drame, c’est l’Amante Anglaise. Une interroga-pièce (contraction d'interrogatoire et de pièce) de Marguerite Duras en deux actes inspirée d’un fait réel. Une femme a assassiné sa cousine sourde et muette, et même si la suspecte s’est rendue très facilement à la police, une question persiste : pourquoi ? Scotchés aux fauteuils rouges du Théâtre de l’Atelier, on assiste au huis clos saisissant interprété entre autres par Sandrine Bonnaire, qui revient sur scène après 10 ans d'absence. On vous prévient, ce trio de comédiens tient autant en haleine qu’il fait perdre la tête. Un échange sans fin, des non-dits qui en disent plus que les personnages et des silences qui sèment le trouble. 23h. Fin de l’interrogatoire. C’est le moment de reprendre son souffle. Que vient-il de se passer ? C’est à votre tour de répondre à la question. Bluffant.